Effectuer une formation en alternance est utile pour suivre des cours théoriques via un centre de formation et des connaissances pratiques dans une société. Un profil important lors des recrutements.
Les bienfaits de l’alternance
Selon des recherches effectuées par le CEREQ, 83 % des étudiants ayant suivi une formation secondaire en apprentissage étaient employés en 2010, les diplômés passés par la voie classique cumulaient à 73 %. Cet écart, Chantal Boucard, responsable du développement au Centre de formation Isifa, l’explique aisément. Il y a un fossé entre l’éducation nationale et le monde de l’entreprise. En fait, les étudiants qui passent par le circuit classique manquent d’expériences lorsqu’ils arrivent sur le marché de l’emploi. C’est cette raison qui amène les employeurs à préférer les étudiants passés par la formation en alternance puisqu’ils sont opérationnels. Ils maîtrisent les exigences des métiers, du travail et de l’entreprise. Cependant, passer par une formation en alternance requiert : une forte dose de maturité, de respecter la hiérarchie, les horaires et maîtriser les connaissances techniques.
Lorsqu’un jeune choisit l’université, il va payer la mutuelle, la sécurité sociale étudiante… A contrario, la formation en alternance est sans frais. En plus, l’étudiant en formation a droit au régime général de la sécurité sociale, les tickets de restaurants. C’est un bon moyen pour des adolescents venant d’un milieu défavorisé d’effectuer des études supérieures.
Les entreprises s’intéressent progressivement
Depuis 2013, toute entreprise de 250 salariés et au-delà a l’obligation d’avoir dans leurs effectifs un quota annuel de 4 % d’employés alternants. La difficulté pour les jeunes en formation en alternance, c’est de trouver une société d’accueil. Christian Richter, responsable de la formation en alternance dans un centre à Paris, déclare : « Le secteur traditionnel est habitué à l’alternance. La majorité des artisans sont d’anciens apprentis. Sauf que ces métiers n’intéressent pas énormément les jeunes. Donc, il y a peu de corrélation entre les demandes des jeunes et les besoins des professionnels. De plus, selon les métiers, la rémunération de l’apprenant dépend de son âge : son salaire augmente avec l’âge. Les entreprises réduisent le nombre d’apprenants en alternance dont l’âge dépasse 16/17 ans.
Deux situations se dégagent. La société apprécie le profil des apprenants en alternance. Elle s’implique et le tuteur accompagne l’apprenant jusqu’au terme du contrat. Le tutorat devient un acte de management, un engagement fort. D’autre part, l’entreprise utilise des étudiants en alternance pour qu’ils remplacent les salariés, c’est une main d’œuvre moins chère.
Comment signer son contrat
Le jeune qui souhaite obtenir une formation en alternance peut s’adresser au centre de formation des apprentis ou prendre attache avec les missions locales. De nombreux jeunes ont trouvé du travail grâce à leur CFA. Les missions locales offrent en moyenne 50 000 contrats aux jeunes apprenants en alternance.